Maïlys, 16 ans, raconte sa dysphasie en BD
En janvier 2025, Maïlys, élève en première ASSP (Accompagnement Soins et Services à la Personne) au lycée Talensac de Nantes, a une idée : créer une bande dessinée pour expliquer ce que c’est que vivre avec la dysphasie.
Son objectif ? Mettre des mots sur ce trouble du langage, trop souvent mal compris, pour ses parents, ses amis, et tous ceux qui l'entourent. « Je croyais que c’était de ma faute… », affirme-t-elle. Alors, elle a décidé de raconter son histoire à sa manière.
Avec l’aide de Charline, éducatrice spécialisée au service Nelson Mandela du Pôle Insertion de l’APAJH 44, Maïlys s’est lancée dans ce projet entre janvier et mai. Une BD de 16 pages, qu’elle a elle-même mise en page sur Canva, en utilisant une police adaptée aux DYS. « Lire, c’est fatigant. Le format BD, c’est plus facile à comprendre. »
Mais cette BD est bien plus qu’un simple témoignage. Maïlys y parle de son quotidien, de ses ressentis, de ses obstacles mais aussi de ses forces. Et, au fil des pages, elle comprend quelque chose d’essentiel : elle n’est pas seule. « Je suis fière de moi. J’ai appris beaucoup de choses et compris que d’autres vivent la même chose. »
Pour preuve, en mai, sa BD est exposée à la médiathèque George-Sand du Pellerin, aux côtés d’artistes valides et en situation de handicap. Le soir du vernissage, des inconnus viennent la voir, émus. Certains lui disent qu’ils se reconnaissent dans ce qu’elle raconte. Elle y rencontre même des jeunes touchés par le même handicap invisible qu’elle.
Aujourd’hui, Maïlys a appris de nombreux détails sur sa dysphasie et sent que son entourage comprend davantage ce qu’elle vit au quotidien. Mais elle veut aller plus loin : d’autres expositions, des actions de sensibilisation, peut-être même l’Exposition Handiclap 2026.
Son message est clair : les handicaps invisibles méritent d’être compris. Et elle a trouvé, à travers le logiciel CANVA, sa façon de les faire exister.
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